Ce lundi 22 février, le Conseil de l’Union européenne a adopté les priorités de l’UE en 2021 dans les différents forums des Nations unies liés à la protection des droits de l’Homme.
Le Conseil représente les intérêts des 27 États membres de l’Union européenne. Les orientations sont adoptées sur une base annuelle. Dans ce document, l’UE réaffirme son engagement à respecter, protéger et réaliser les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit, ainsi que son “soutien total” au système des droits de l’homme des Nations unies.
“Soutien sans faille”
Le Conseil s’est engagé à ce que l’UE veille à ce que les droits de l’homme restent au cœur de sa réponse à la pandémie de Corona. L’UE a également déclaré qu’elle dénoncerait les violations et les abus des droits de l’homme où qu’ils se produisent, “en utilisant tous les instruments disponibles, y compris le régime global de sanctions de l’UE en matière de droits de l’homme”, a-t-il déclaré.
Les 27 États membres de l’UE ont ajouté qu’ils “soutiendront pleinement le travail et le mandat du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme [Michelle Bachelet] et de son bureau, et qu’ils inviteront tous les États à respecter son indépendance, à coopérer à la mise en œuvre effective de son mandat et à assurer un financement adéquat”.
Les lignes directrices indiquent également que “l’UE restera engagée dans la lutte contre l’impunité grâce à son soutien indéfectible à la Cour pénale internationale (CPI) et appelle à la ratification universelle du Statut de Rome et à une coopération pleine et entière avec la CPI”.
Venezuela : 19 personnes visées par des sanctions
Lundi également, le Conseil a adopté de nouvelles sanctions contre le Venezuela. Dix-neuf autres fonctionnaires du gouvernement Maduro ont été ajoutés à la liste des personnes soumises à des “mesures restrictives”, ce qui porte à 55 le nombre total de Vénézuéliens figurant sur cette liste.
Parmi les nouveaux fonctionnaires, les sanctions visent les hauts commandants militaires vénézuéliens, les juges de la Cour suprême et les membres de l’Assemblée nationale élus en décembre, que l’UE n’accepte pas comme organe de décision légitime.
L’inscription sur la liste a pour conséquence l’interdiction de voyager en Europe ainsi que le gel des avoirs. Le Conseil a déclaré que la décision était liée au rôle des individus “dans les actes et décisions portant atteinte à la démocratie et à l’État de droit dans le pays, ou à la suite de graves violations des droits de l’homme”.
L’UE a déclaré que les mesures étaient “ciblées” et “conçues pour ne pas avoir d’effets humanitaires négatifs ou de conséquences involontaires sur la population vénézuélienne”. Bruxelles “continuera à s’engager et à travailler avec toutes les parties prenantes au Venezuela pour promouvoir un dialogue pacifique et une solution démocratique et durable aux crises dans le pays”. L’UE a introduit pour la première fois des mesures restrictives à l’encontre du Venezuela en novembre 2017. Ces mesures comprennent un embargo sur les armes, ainsi que des interdictions de voyager et un gel des avoirs.