Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières extérieures de l’Union, a décidé de retirer ses ressources de Hongrie, a confirmé cette semaine son porte-parole.

Cette décision intervient après que la Commission européenne a lancé en 2018 une procédure d’infraction à l’encontre de l’Etat membre pour violation de la législation sur l’asile. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) s’est prononcée en décembre dernier contre la Hongrie et a déclaré que le gouvernement hongrois avait violé la législation de l’UE en refusant aux migrants le droit de demander l’asile et en les déportant en Serbie. Ce n’était pas la première fois que le Premier ministre Viktor Orbán et son gouvernement étaient trouvés en violation des règles de l’UE dans ce domaine.

Frontex a supprimé 40 membres du personnel de leurs postes en Hongrie, y compris des gardes-frontières. Il a l’intention d’y reprendre ses travaux une fois que l’État se conformera à la décision de la Cour en mettant en œuvre la législation pertinente en droit national.

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L’agence frontalière a également déclaré qu’elle enverrait 20 agents à la frontière entre la Roumanie et la Serbie.

Ces dernières années, la Hongrie n’a pas changé sa position dure sur la question. Selon les rapports, environ 4500 migrants ont été expulsés de force de son territoire depuis le début de la décision, et aucune fin à ce conflit entre Bruxelles et Budapest n’est en vue.

Le Parlement européen a déjà voté le déclenchement d’une procédure en vertu de l’article 7 du traité de l’UE qui pourrait se terminer par des sanctions pour la Hongrie, et dans un cas distinct, également pour la Pologne.

Le gouvernement Orbán a été sous le feu des critiques pour avoir fait pression indûment sur les ONG, alors que dans le cas de la Pologne, pour avoir supprimé l’ingérence et compromis l’indépendance du pouvoir judiciaire. L’article 7 prévoit des mécanismes spéciaux au cas où un pays de l’UE ne respecterait pas les valeurs fondamentales mentionnées à l’article 2 du même traité, y compris l’État de droit.

Toutefois, avant d’invoquer l’article 7, une procédure en trois étapes doit être suivie. Il comprend une évaluation par la Commission de la situation, suivie d’une recommandation et du suivi des actions du pays de l’UE en ce qui concerne la recommandation.

 

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