La décision finale sur les mesures restrictives revient au Conseil européen
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne évalueront si le Conseil européen pourrait imposer des sanctions contre la Turquie plus tard cette semaine. En octobre, le Conseil avait appelé la Turquie à cesser d’explorer les champs gaziers dans les eaux contestées de la Méditerranée orientale sous peine d’en faire face à des conséquences.
Fin novembre, Ankara a renvoyé un navire d’exploration sismique au port, mais des responsables et des diplomates de l’UE ont déclaré que des questions plus larges, notamment au sujet de la Libye, de la Syrie, de la Russie et de l’autoritarisme en Turquie, avaient durci les positions de l’UE. « Je ne suis pas au courant qu’un gouvernement de l’UE conteste l’idée que la situation est pire qu’octobre et que les dirigeants devraient en tenir compte », a déclaré un haut fonctionnaire de l’UE, selon l’agence de presse Reuters.
L’Union européenne affirme que les navires de forage et d’arpentage turcs ont continué à travailler dans des eaux contestées par la Grèce et Chypre, ce qui, selon la Grèce, rend impossibles les pourparlers formels avec la Turquie sur les revendications maritimes. Le président du Conseil européen Charles Michel, qui préside les sommets de l’UE, a appelé la Turquie la semaine dernière à cesser de jouer un jeu du « chat et de la souris » en offrant des concessions uniquement pour les inverser.
L’Allemagne, actuelle titulaire de la présidence de six mois de l’UE, détient la clé pour savoir si les sanctions vont de l’avant. Elle espérait jouer un rôle de médiateur entre Athènes et Ankara, mais elle était en colère lorsque la Turquie a repris l’exploration gazière au large de Chypre en octobre après une pause. Le Parlement européen a récemment adopté une résolution qui disait nécessaire d’imposer des sanctions à la Turquie.