• Qu’est-ce que Schengen ?

Schengen désigne un espace de l’UE qui permet aux citoyens de l’UE, aux résidents de pays tiers et aux visiteurs de l’UE de pouvoir circuler librement et en toute sécurité dans cette zone. Cet espace est dépourvu de frontières intérieures, ce qui permet la libre circulation et reste l’une des plus grandes réussites de l’UE.

• Comment sont exercés les contrôles aux frontières extérieures de l’espace Schengen ?

C’est le code frontières Schengen qui régit le franchissement de la frontière extérieure. Ainsi, il
harmonise les règles auxquelles tous les pays Schengen doivent se conformer pour une politique commune en matière de visas.

• Quels ont été les enjeux et les coûts de la fermeture des frontières intra-européennes pendant la pandémie ?

En raison de l’apparition de la pandémie en février 2020, de nombreux pays Schengen ont fermé leurs frontières sans consulter les pays voisins. Les contrôles réintroduits ont eu pour conséquence:

– de longs délais d’attente aux frontières
– les chaînes d’approvisionnement ont été interrompues
– les employés ne pouvaient plus accéder à leur travail à l’étranger
– les contrôles aux frontières ont été renforcés pour empêcher l’entrée illégale de migrants

A l’heure actuelle, il existe encore des restrictions de voyage dans au moins 6 pays qui n’étaient pas censées durer plus de 6 mois, mais certains pays renouvellent encore régulièrement ces restrictions (France, Danemark, Autriche, Islande, Finlande, Norvège et Hongrie).
Selon les estimations de la Commission, le coût des restrictions de voyage et des fermetures de frontières se situe entre 5 et 18 milliards d’euros par an.

• Que propose la Commission concernant la réforme de l’espace Schengen et la libre circulation des personnes ?

La Commission a dévoilé une nouvelle stratégie de réforme de l’espace Schengen qui se concentre sur trois points essentiels : les frontières extérieures, les mesures internes et la gouvernance :
– Frontex, qui représente l’agence de contrôle des frontières de l’UE, conservera son rôle central dans la gestion des frontières extérieures de l’UE et bénéficiera d’une expansion significative de son budget et de son mandat.
L’introduction d’un nouveau pacte sur les migrations et l’asile. Cependant, cette proposition est toujours au point mort.
L’introduction d’un code de coopération policière à l’échelle de l’UE et une mise à niveau de l’échange d’informations sur l’ADN, les empreintes digitales et l’immatriculation des véhicules.
L’utilisation du système d’information préalable sur les voyageurs (API) qui recueille des données sur les passagers qui entrent dans l’espace Schengen ainsi que sur les vols intra-Schengen.
La conduite de visites inopinées sur place pour le contrôle de l’application des règles de Schengen.
L’introduction de nouveaux membres à l’espace Schengen : Bulgarie, Roumanie et Croatie.